Construite sur une butte, l’église Saint Martin domine le village de sa silhouette robuste qui se détache sur un paysage de collines et de bosquets, en bordure de la forêt de Rambouillet.
Attestée dès le XIIsiècle, l’église a été en grande partie reconstruite au XVIe siècle. Certains éléments du soubassement du clocher-porche pourraient témoigner de la première construction du XIIe.
plans-eglise

DEUX CURÉS de Grosrouvre [épitaphes de chaque côté du porche] firent des dons à leur église :

CLAUDE MARIN, curé de la paroisse décédé en 1671

Installation des boiseries du chœur et de la chaire, donation du curé Claude Marin en 1671 (cf. épitaphe). Des menuiseries des XVIIe et XVIIIe siècles, il ne reste que la chaire à prêcher, un élément des anciennes stalles et les portes de la sacristie. Les boiseries du chœur ont été refaites à l’identique au XIXe.

JACQUES DE LA MOTTE, curé de 1703 à 1740.

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L’ABBÉ PASCAL (1867-1932)

D’origine paysanne de Haute-Loire, érudit et peintre, l’abbé Pascal est nommé à Grosrouvre en 1909, il y restera attaché jusqu’à sa mort en 1932. Trouvant l’église sombre et triste, il décide de l’éclairer et de l’embellir :

Le calvaire du chœur de Camille Debert (1866-1935) est la maquette en plâtre peint de la sculpture monumentale réalisée en 1910 pour l’église St-Maurice de Bécon-les-Bruyères.

Les lustres ont été réalisés par l’abbé Pascal, à partir de cercles de tonneaux.

Il constate que les Grosrouvrois ne viennent à l’église que pour les événements familiaux et les fêtes religieuses, mais il est enthousiasmé par le contexte artistique : peintres, graveurs, écrivains, éditeurs, avec lesquels il a de nombreux échanges. Alors, pour créer un lien entre les paroissiens et leur église, après le désastre de 1914-1918, l’idée lui vient de décorer les murs de tapisseries peintes qui les représenteraient.

Il confie la réalisation des scènes à un peintre reconnu de Versailles, Pierre-Léon Dusouchet (1876-1936), tandis que les bordures décoratives seront réalisées par un groupe de peintres, dont l’abbé Pascal. L’ensemble est daté et signé sur la première « tapisserie » en 1926.

Ces peintures murales font partie du renouveau de l’Art Sacré du début du XXe siècle animé par Maurice Denis et Georges Desvallières. Chaque peinture est traitée comme une tapisserie dont le sujet reprend un thème précis, exécuté dans le style néo-nabis et entouré d’une bordure illustrée de végétaux et de fleurs Art Déco, dont la symbolique s’accorde au thème de chaque scène.

Les peintures de la nef

Les peintures du narthex

En 2002 les Amis de Grosrouvre ont organisé une exposition dédiée à l’Abbé Pascal
Une plaque à sa mémoire [à droite du banc d’œuvre], avec un profil sculpté par Noël Tinayre (1896-1995), retrace son engagement à Grosrouvre.

En 2016 les Amis de Grosrouvre ont organisé une exposition dédiée à Pierre-Léon Dussouchet

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L’ABBÉ BAGNOL (1922-2004)

En 1947 l’Abbé Bagnol, âgé de 25 ans, reçoit sa première nomination : Montfort-l’Amaury.

En soutane, il sillonnera à vélo, puis à vélomoteur, les routes des ‘trois G’ : Galluis, Grosrouvre, Gambaiseuil. Il deviendra une personnalité incontournable au sein de ces 3 communes.

Dans les hameaux des alentours, apparaissent des oratoires à la Vierge Marie.

Lorsqu’il arrive à Grosrouvre en 1947, l’église a été endommagée par une bombe en août 1944. Il faut la restaurer, lui redonner de la lumière. On rouvre les baies du chœur et l’abbé Bagnol demande à Georges Devêche (1903-1974) de concevoir les 9 vitraux. Ils seront terminés en 1955. Pour voir le document  qui relate cette restauration (publié sur le site catholique d’Evry), cliquez ici.

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Les AMIS de GROSROUVRE (Création : 1989)

Restauration des peintures et des boiseries de l’église de 1995 à 2008.

Réalisation du Chemin de Croix d’Élisabeth Oulès en 1996 (don d’un mécène).

Sauvegarde des Croix en fonte du cimetière.

 

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